Bande dessinée
Coups de cœur
Les dessins de Florent Maudoux sont toujours aussi beaux, et son côté “pulp” donne un charme indéniable à sa bande-dessinée. En somme, une pépite que vous ne vous lasserez jamais de relire.
|
Masiko
Florent Maudoux
Nous suivons les aventures de Masiko, tueuse à gage, s’étant mis à dos la quasi-totalité de la pègre chinoise ainsi que la police. Son objectif : se faire oublier, et surtout offrir à sa fille âgée d’à peine quelques mois une vie et un avenir décents.
Nous avançons sur les traces sanglantes de Masiko à travers trois parties distinctes. Tout d’abord, sa vengeance ultra violente envers la mafia en Chine, puis son escapade au Mexique où elle rendra coup pour coup les injustices que trois hommes lui ont fait subir. Enfin, l’auteur nous offre une dernière partie sensuelle et esthétique où nous explorons la vie de Masiko à travers ses tatouages. J’ai toujours eu un faibles pour les héroïnes guerrières avec un caractère bien trempé mais voir une maman sexy découper des mafieux dans des bains de sang, tout en essayant de sauver de sa fille, c’est assez surprenant, à tel point que Masiko fait partie de mes protagonistes féminines préférées. |
Dent d'ours
Yann & Henriet
L’histoire commence avec trois enfants blonds, nés en Silésie dans l’entre-deux guerre passionnés d’aviation. Les trois enfants se jureront une amitié éternelle.
Un seul souci : les Nazis accèdent au pouvoir en Allemagne. Max, qui est juif, décide de fuir avec son père, mais se fait assassiner. Werner, qui a tué l’agresseur de son ami en essayant de le protéger, fuit aux États-Unis et rejoint l'aviation américaine. Hanna, quant à elle, devient pilote d’élite dans la Luftwaffe. Yann et Henriet nous livrent l’histoire extraordinaire de ces trois personnages en six tomes tous aussi beaux les uns que les autres. Le scénario alterne entre l’enfance des héros et leur implication dans la guerre, jusqu’à la défaite des nazis en 1945. Le dessin, lui, est absolument magnifique et sublime à la fois l’histoire et les avions d’époque. |
Anthologie DoggyBags
DoggyBags est une série de bande-dessinées éditée par Ankama et réalisée par plusieurs artistes comme Run, Florent Maudoux ou encore Atsushi Kaneko. Ces histoires courtes tournent autour de l’horreur, de la violence (souvent gratuite), et de la faiblesse humaine. Son esprit très “pulp” est charmant et déroutant : attaque de zombis, policiers déments et ultra violents, massacres gores, wendigowak meurtriers, kitsune fourbes et samurais amputés...Âmes sensibles s’abstenir.
Par ailleurs, les auteurs semblent être fascinés par les États-Unis, que ce soit par sa politique, ses mœurs ou encore son folklore. Mais derrière ce portrait du pays de l’oncle Sam miroitent souvent des critiques sur la société française. J’ajouterai même qu’au-delà certaines histoires que l’on pourrait penser bêtes et gratuites se trouvent en réalité des réflexions profondes et des critiques acerbes de l’obscurantisme, de la bêtise et de l’intolérance. |
The Golden Path
Baptiste Pagani
Jin Ha, jeune experte en Kung-Fu, délaisse sa campagne natale pour se rendre à Honk-Kong. Son rêve : devenir cascadeuse. Elle parvient à trouver sa place chez Golden Path, une boîte de production spécialisée dans les films d’actions et d’art martiaux. Cependant, la jeune femme commence à se lasser des personnages de méchantes et désire se tourner vers des rôles plus glamours. Une occasion en or se présente mais tourne mal et entraîne son renvoi. C’est alors que le cauchemar commence. Fauchée, éreintée, affamée, c’est à peine si elle peut vivre. Mais sans qu’elle le sache, un ange gardien veille sur elle…
Cette bande-dessinée est une véritable déclaration d’amour aux films d’action hongkongais. Le dessin est simple et efficace, l’histoire touchante et le rythme maîtrisé. Enfin, si cette BD clame haut et fort son amour du cinéma, elle critique sans se retenir la pauvreté des rôles féminins, souvent stéréotypés. |
Les maîtres de l'orgeVan HammeDeux raisons de lire cette série de BDs : (1) elle est vraiment trop géniale, si tu ne l’as pas lu, j’ai bien peur que tu ne survives pas, (2) les Maîtres de l’Orge sont dans notre bibliothèque.
Jean Van Hamme à travers cette BD t'emmène découvrir comment fonctionne une brasserie à travers le 20ème siècle (et un peu avant), mais surtout comment l’histoire des Stanford se voit bouleversé par l’Histoire. En effet, cette série retrace en huit albums l'épopée d'une famille de brasseurs de bières de père en fils et de mère en fille. Van Hamme, accompagné au dessin par Francis Vallès, construit ici un récit où vies d'exceptions et coups de théâtre se succèdent pour retracer la destinée des Maîtres de l'orge. |