"Le talent, ça n'existe pas. Le talent, c'est d'avoir envie de faire quelque chose."
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Guilhem Cornut - Prix du public du Concours d'écriture #1 Les Folles Fictions Nous étions au cœur de l’été et le soleil brulait la peau, sans laisser place à aucun nuage ni aucune brise depuis bientôt deux mois. Le thermostat affichait 50 degrés à l’ombre, à 10 heures du matin. Le gouvernement avait déclaré l’alerte rouge au soleil. Ce qui consistait surtout à l’interdiction d’être à l’extérieur sans sa combinaison, entre 9h et 19h. Autant que je me souvienne, il y avait toujours au moins un moment dans l’été où cette alerte était déclenchée. D’après mon grand- père, les températures avaient augmenté exponentiellement à partir de 2050. Et toujours selon lui, le monde était bien mieux avant. Mais j’avais lu sur l’hypernet que les anciens trouvaient toujours que « C’était mieux avant ! ».
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Martin Roqueplo - 3ème au Concours d'écriture #1 Les Folles Fictions Le 12 décembre 1900, Henri Foulquier, journaliste au Matin, écrivait :
Par contre, nous avons l'avantage de posséder, à Paris, une tribu d'Apaches dont les hauteurs de Ménilmontant sont les Montagnes rocheuses. Ceux-ci font beaucoup parler d'eux […]. Ce sont des jeunes hommes pâles, presque toujours imberbes, et l'ornement favori de leur coiffure s'appelle les rouflaquettes. Tout de même, ils vous tuent leur homme comme les plus authentiques sauvages, à ceci près que leurs victimes ne sont pas des étrangers envahisseurs, mais leurs concitoyens français. Le phénomène apache prenant peu à peu de l'ampleur, Joseph Joséphin, célèbre pigiste du Petit Journal, se lançait en septembre 1902 dans une enquête ethnographique de grande ampleur, auprès des Apaches de Belleville, alors sous l'égide du tristement fameux Jules Carnot, dit Gonzague de Belleville. Il ne se doutait pas qu’il arrivait au milieu d’une lutte sanglante opposant les voyous de Belleville à ceux, voisins, de Ménilmontant. Alexandre Evrad - 2nd du concours d'écriture #1 Les Folles Fictions Comme l’impose la tradition, nous nous sommes rassemblés aux portes de Sisteron avant le coucher du soleil. Je dois dire que me retrouver avec tous ces soiffards, au crépuscule, ne m’a guère enchanté au premier abord, surtout par les temps qui courent. Mais le prince Gobanicno fait peu de cas des risques qu’il encoure, surtout quand il choisit de s’entourer de ses ambactes pour fêter Yule. Et évidemment, il fallait que je sois de la partie. Dans le cercle des héros de mon maître, tout homme est tenu de se rincer le gosier avec la meilleure cervoise du pays et de se repaître jusqu’à satiété. Non pas que cela me déplaise, mais la vigilance que je me force à maintenir estompe quelque peu mes envies. Néanmoins, je décide de profiter des réjouissances du cercle, au moins pour un temps.
Romain Baud - 1er prix du concours d'écriture #1 Les Folles Fictions Antoine et Bastien
- Je crois que ça arrive tout seul, tu sais jamais trop au début, essaie d’expliquer Bastien. Tu sais… y’a forcément eu ce moment qui a enlevé toute chance de retour en arrière. Mais quand t’es en plein dedans, tu vois juste pas que c’est trop tard. Et ça peut durer des mois encore. Parce que tu peux plus dire non. Ça a pas de sens d’arrêter. Puis ça n’a pas trop de sens de continuer non plus mais bon. - Tu penses que t’iras mieux un jour ? demande Antoine. - Forcément. Enfin, éventuellement. - J’t’admire j’aurais jamais osé faire ça. Bastien rit mais il ne quitte pas du regard l’herbe devant lui, dans le noir. Un silence s’installe. Mais pas un silence gênant, pense Bastien, un silence agréable. On entend la musique qui vient de l’autre côté de la maison, louée pour l’occasion. |